Quelques notes portant sur l’histoire du Musée du ski des Laurentides
Histoire du Musée du ski des Laurentides
par Michel Allard, historien et muséologue, le 30 mai 2018
Les origines du Musée du ski des Laurentides
Le 27 mars 1981, la Société d’histoire et généalogie des Pays-d’en-Haut (Saint-Sauveur) consacre sa réunion mensuelle à l’histoire du ski dans les Laurentides.
Au terme de cette réunion, un Groupe de recherche est formé dans le but de préserver et de conserver la mémoire d’un moyen de locomotion devenu un sport de participation et de compétition qui avait joué et jouait encore un rôle de premier plan dans le développement social, économique, touristique, voire politique, et culturel de la région des Laurentides, reconnue comme le berceau du ski au Canada, voire en Amérique du Nord.
À cet égard, un quadruple mandat lui est assigné :
- « regrouper les personnes qui ont de l’intérêt pour l’histoire du ski dans les Laurentides ;
- favoriser la conservation des documents qui concernent cette partie de notre histoire régionale ;
- faire et promouvoir des études et des recherches sur le sujet ;
- participer à la mise sur pied d’un musée du ski dans les Laurentides1».
Un an plus tard, le Journal des Pays-d’en-Haut annonce dans son édition du 26 mai 1982 la création du Musée du ski des Laurentides (désormais MSL).
L’importance du ski dans l’histoire des Laurentides
En 1879, les journaux québécois rapportent qu’un dénommé A. Birch a parcouru en raquettes norvégiennes (des skis) la distance séparant Montréal et Québec. Dès lors, la pratique du ski se répand dans les centres urbains.
En 1892, le chemin de fer du Canadien Pacifique atteint Sainte-Agathe-des-Monts. Le chemin de fer brise l’isolement, ouvre les marchés aux productions locales en particulier le bois d’œuvre et facilite l’accès des Laurentides aux touristes. À Montréal, le Mont-Royal représentant de moins en moins de défis, de nombreux skieuses et skieurs envahissent les montagnes des Cantons du Nord2.
Vers 1894, Miss Wand une infirmière new-yorkaise propriétaire d’une maison de convalescence sise sur les bords du lac des Sables à Sainte-Agathe-des-Monts est la première à noter que des skieurs dévalent les collines et empruntent les sentiers forestiers qui entourent le village3.
En 1904, le Montreal Ski Club, l’ancêtre de tous les clubs de ski du Canada, établit son quartier-général au lac Manitou qui fait alors partie de Sainte-Agathe.
L’année suivante (1905), un premier groupe de valeureux skieurs parcourent en suivant la voie ferrée les 34 kilomètres séparant Sainte-Agathe et Shawbridge4. C’est une première.
En 1912, quelques riches propriétaires de résidences cossus de Sainte-Agathe vont venir de Suisse Émile Cochand champion de ski et instructeur de ce sport dans l’armée de son pays. Quelques années plus tard, il ouvre avec son épouse au lac Lucerne situé à mi-chemin entre Sainte-Adèle et Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson le premier établissement hôtelier du Canada à offrir des leçons de ski en plus du gîte et du couvert.
En 1913, une première compétition internationale organisée au Canada a lieu à Saint-Sauveur, elle réunit des étudiants de l’université McGill et du Darmouth College (New Hampshire).
Dans les années 1920, la pratique du ski devient si populaire dans les Laurentides que les dirigeants du Canadien National puis du Canadien Pacifique mettent en service en 1927 des trains qui, chaque fin de semaine, transportent dans le Nord des centaines puis des milliers de skieurs. On les appelle les trains de neige.
Dans les années 1930, des ouvreurs de piste dont les frères Gillespie, Paul d’Allmen et Herman Smith-Johannsen dit Jackrabbit, tracent et cartographient sur 600 milles carré un réseau de piste de ski dont la célèbre Maple Leaf qui longue de près de 200 kilomètres traverse les Laurentides de Labelle à Shawbridge. Les Américains qualifieront ce réseau unique au monde de « Alouette Belt ».
Au début des années 1930, Moïse Paquette un ingénieux garagiste de Sainte-Agathe et Alex Foster, un ingénieur et champion skieur de Montréal inventent presque simultanément une remontée mécanique appelée remonte-pente à câble, Ski-Tow ou Rob-Tow5. C’est une première en Amérique du Nord. Cette invention connaîtra un développement prodigieux. Outre qu’elle se perfectionnera au cours des années suivantes, la remontée mécanique envahira les collines. Le chercheur Pierre Dumas a répertorié 603 sites de ski qui ont été en opération au Québec dont 236 dans les Laurentides6. Désormais, on distingue le ski alpin du ski de fond.
Le ski entraîne un développement si important dans les Laurentides que le géographe Raoul Blanchard note en 1938, que les hommes ne montent plus dans les chantiers au cours de l’hiver, mais travaillent dans l’industrie du ski7. Bref, le ski façonne le mode de vie des habitants du Cœur des Laurentides.
À partir de 1945, la prise en charge de l’entretien de la route 11 (aujourd’hui la 117) par la voirie provinciale jointe à la popularité grandissante de l’automobile permettent à des milliers de skieurs d’envahir les Laurentides reconnues comme la Mecque du ski en Amérique du Nord.
Le 1er février 1956, Lucille Wheeler, 21 ans de Saint-Jovite, devient la première athlète de l’histoire du ski au Canada à remporter une médaille aux Jeux olympiques.
Au fil des ans, le ski ne cesse par la suite de se développer. En plus du ski de fond et alpin, on pratique le ski acrobatique, le ski de bosses, le ski pour handicapés, etc. Aujourd’hui, les Laurentides demeurent au premier rang des innovations.
Notamment, en 2012, un premier centre d’entraînement en ski acrobatique ouvert à longueur d’année a été ouvert sur les pentes du mont Castor situé à Sainte-Agathe.
Bref, il apparaît logique qu’un Musée du ski soit fondé et ait pignon sur rue à Saint-Sauveur afin de conserver le patrimoine d’un moyen de locomotion devenu un sport de participation et de compétition qui avait joué et jouait encore un rôle de premier plan dans le développement social, économique, touristique, voire politique, et culturel de la région des Laurentides, reconnue comme le berceau du ski au Canada, voire en Amérique du Nord.
Des années d’errance (1982-1992)
Profitant de l’impact créé par la fondation du MSL, ses premiers membres, tous des bénévoles lancent un vibrant appel à la population des Laurentides pour recueillir des pièces d’équipement, des vêtements, des trophées, des photographies, des illustrations, des articles de journaux bref tout genre d’artéfacts et de documents écrits témoignant de tous les aspects de la pratique du ski. Ils recueillent aussi des témoignages d’athlètes, de skieurs et de simples citoyens. La récolte s’avère très fructueuse tant et si bien que les membres bénévoles du MSL purent, au cours des années suivantes, organiser des expositions qui se tiennent dans différents locaux publics ou paroissiaux de Saint-Sauveur et des environs. En même temps, ils se mettent à la recherche d’un local où ils pourraient organiser des expositions et entreposer les artéfacts que les membres devaient conserver dans leur hangar ou leur sous-sol.
Des premiers locaux
En 1992, leur quête d’un local s’achève. Le MSL fusionne avec le Musée Jackrabbit, fondé quelques années plus tôt par Alice Johannsen, suite à la mort de son père Herman Smith-Johannsen, dit Jackrabbit, l’un des pionniers du ski en Nouvelle-Angleterre et dans les Laurentides. Le MSL déménage ses pénates à Piedmont dans la demeure patrimoniale des Johannsen. Toutefois, en 1998, le bâtiment est vendu et le MSL, tout en s’enrichissant de la collection du célèbre Jackrabbit se retrouve à nouveau sans toit et redevient un musée itinérant.
Un regain de vie
En 2000, un nouveau groupe d’enthousiastes mené par Linda Crutchfield, ancienne membre de l’équipe olympique canadienne de ski, et Robert Shelso un vétéran moniteur de ski reprend le projet de musée qui est presque à l’abandon. Après de nombreuses démarches, le groupe localise le MSL dans un restaurant de Saint-Sauveur, Biggy’s, transformé en musée-restaurant. Mais, en 2004, cet établissement ferme ses portes. Le MSL reprend le chemin de l’itinérance. Malgré tout, des expositions sont organisées ici et là. Notamment, lors des fêtes de commémoration du 150e anniversaire de fondation de la municipalité de Saint-Sauveur, le MSL présente une exposition au centre communautaire St Francis of the Birds. Cette exposition portant sur l’importance du ski dans l’histoire de Saint-Sauveur est très appréciée du grand public et attire l’attention des édiles municipaux.
À l’automne 2007, grâce à l’appui de la Chambre de Commerce et de Tourisme de la vallée de Saint-Sauveur, la municipalité de Saint-Sauveur accepte de localiser le MSL des Laurentides et le Temple de la renommée dans l’ancienne caserne de pompier et poste de police de la municipalité rue Filion. Le MSL occupe le rez-de-chaussée et le sous-sol tandis que la Chambre de Commerce, le festival d’été de Saint-Sauveur et la Division laurentienne de ski se partagent les locaux du second étage. C’est le début d’une ère nouvelle.
Enfin un local permanent
Très rapidement, les membres du Conseil d’administration du MSL réalisent que la tâche qui les attend est colossale. Il faut réaménager l’édifice pour qu’il puisse accueillir les différentes fonctions dévolues à un musée. Il faut réunir les pièces de la collection disséminées ici et là dans les résidences des membres du musée, les répertorier, les archiver et les conserver dans des conditions matérielles à tout le moins minimales. Il importe aussi de présenter le plus rapidement possible une première exposition, élaborer des programmes d’animation, etc. Au surplus, il urge de trouver des sources de financement. Les membres du CA se rendent compte qu’ils ne peuvent pas confier toutes ces tâches à des bénévoles. L’organisation du musée doit se rationaliser et se professionnaliser.
La fonction de directeur du MSL est confiée à Pierre Urquhart, directeur de la Chambre de commerce et de Tourisme de la vallée de Saint-Sauveur, qui devient le plus important partenaire du MSL. Le nouveau directeur procède à l’engagement à temps complet ou à temps partiel de diplômés ou d’étudiants de la Maîtrise en Muséologie de l’UQAM et recrute comme conseiller des retraités possédant une expérience en muséologie ou qui ont fait quelques recherches sur l’histoire de la région et/ou du ski.
Organisation d’une première exposition
Les membres de l’équipe réunie par Pierre Urquhart se mettent à l’œuvre. Ils doivent mener de front plusieurs tâches. Les artefacts, objets et documents recueillis depuis 1982 sont rapatriés dans les nouveaux locaux et entreposés dans des anciennes cellules. Un inventaire sommaire permet de trouver les informations et les artéfacts nécessaires à l’élaboration d’une première exposition temporaire qui à l’occasion du 70e anniversaire de la fondation de l’Alliance des moniteurs de ski du Canada porte sur l’enseignement du ski. Concurremment, la salle qui dans l’immeuble servait de garage est transformée en salle d’exposition.
Finalement, le 3 juillet 2008, en présence d’une centaine de personnes, les nouveaux locaux sont inaugurés et, par la même occasion, on procède au vernissage de l’exposition « Le ski, ça s’apprend ». La communauté des skieurs et skieuses accueille favorablement le nouveau musée.
Aller de l’avant
La première exposition remporte un vif succès, elle attire près de trois mille visiteurs. Elle est même présentée à l’extérieur du MSL notamment, en février 2009, dans la ville de Blainville dans le cadre des jeux d’hiver du Québec. Un programme éducatif destiné aux élèves des écoles primaires de la région est aussi élaboré. En collaboration avec la Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut et des enseignantes de la polyvalente Augustin-Norbert Morin, des membres du MSL se rendent dans les classes de secondaire IV pour entretenir les élèves de l’histoire des Laurentides et plus particulièrement de celle du ski. D’autres sont invités par les Sociétés d’histoire et les Comités du patrimoine de la région, voire l’Université du Troisième Âge, à prononcer des conférences sur l’histoire du ski. Quelques membres sont même invités à participer à l’émission radiophonique « De remarquables oubliés ». Enfin, des journalistes de plus en plus nombreux se réfèrent au MSL pour obtenir des informations sur l’histoire du ski et sur celle des Laurentides.
Parallèlement à ces activités éducatives, le MSL poursuit l’inventaire de sa collection et entreprend de la numériser. Malgré qu’une ancienne caserne de pompier ne satisfasse pas aux normes muséales de conservation, le MSL doit s’en accommoder. Il faut reconnaître que la grande majorité des objets conservés (skis, équipements, etc.) ne requiert pas des conditions très spéciales de conservation pourvu qu’ils soient à l’abri des intempéries et du vandalisme. Quant aux archives écrites et visuelles, elles sont entreposées selon les normes de conservation. Bref, le MSL multiplie les efforts afin de remplir le plus adéquatement possible les fonctions muséales d’exposition, de conservation et d’éducation fondées sur la recherche et soutenues par la communauté.
En 2011, l’Association québécoise d’interprétation du patrimoine (AQIP) reconnaît les efforts déployés par le MSL pour préserver les ressources patrimoniales du milieu en lui décernant le Prix du mérite en interprétation — volet communautaire.
La croisée de chemins
Victime en quelque sorte de son succès, le MSL devait poursuivre son développement en améliorant la qualité de ses installations, de ses programmes et plus particulièrement de ses expositions, sinon il risquait de perdre le soutien financier de ses nombreux partenaires et l’appui de la population. Secondé par la MRC des Pays-d’en-Haut, la municipalité de Saint-Sauveur et la Chambre de commerce, le MSL entreprend de préparer une demande de subvention dans le cadre du programme d’aide aux expositions permanentes du Ministère des Affaires culturelles et des Communications. Tous mettent la main à la pâte. La demande de subvention est déposée en suivant les précieuses remarques du conseiller en Muséologue de la direction de Laval, de Lanaudière et des Laurentides du Ministère de la Culture et des Communications.
Le MSL décroche en 2012 une importante subvention qui lui permet d’élaborer et de présenter une exposition permanente répondant aux normes de la muséologie.
L’exposition permanente
Lorsqu’on mentionne le Québec ou le Canada, on pense à l’hiver qui a façonné et façonne encore la vie de ses habitants, et ceux de la région des Laurentides en particulier. Le Québécois, de l’Amérindien aux nouveaux arrivants, a dû apprendre à vivre en hiver, voire avec l’hiver. Qui plus est, il a su apprendre à vivre de l’hiver au même titre que d’autres vivent de l’exploitation ou de la transformation des ressources naturelles. Ceci est particulièrement vrai pour la région des Laurentides qui, d’abord exploitée pour ses fourrures puis pour son bois est devenue, vers le milieu du dix-neuvième siècle, un lieu de colonisation agricole destiné à pallier le manque de terres dans les vielles paroisses et à contrer l’émigration des Québécois vers les « Factories ». La terre de roches s’est avérée difficile à exploiter. Incapable d’exploiter la forêt dont la majeure partie avait été concédée à des compagnies d’exploitation du bois, confrontée à un climat de neige et de froid, la majorité des habitants vivait sinon dans la misère, du moins dans la pauvreté. Toutefois, suite à l’avènement du train, puis de routes carrossables, Ces terres montagneuses et enneigées sont devenues, au fil des ans, un lieu privilégié pour la pratique du ski dont l’implantation a provoqué « […] une véritable révolution dans la vie des Laurentides ; […] et « …est à l’origine de l’extraordinaire développement qui se manifeste à partir de 19308» .
Bref, dans les Laurentides, les planches de ski ont remplacé la hache du défricheur et la charrue de l’agriculteur.
C’est dans ce contexte que l’exposition permanente du MSL interprète, au-delà de la trame historique, comment la pratique du ski se situe au cœur d’une relation intense et complexe entre la nature et l’homme de sorte que ce dernier puisse vivre en harmonie et non pas en conflit avec une nature rigoureuse et, de prime abord, rébarbative.
À cet égard, l’exposition permanente s’articule autour du thème suivant : « Vivre en hiver (le ski comme moyen de locomotion), avec l’hiver (le ski comme activité de plein air et comme sport de compétition) et de l’hiver (le rôle du ski dans le développement social, économique, touristique, voire politique, et culturel de la région des Laurentides). Bref, il ne s’agit pas de se limiter à un simple récit, mais de mieux comprendre au-delà des événements les relations complexes et parfois ambiguës qui se tissent entre l’homme et l’hiver.
La mise en place de l’exposition permanente
Pour concevoir, élaborer et mettre en place l’exposition permanente, le MSL a fait appel en plus de la conservatrice attitrée à une équipe formée de professionnels, dont une chargée de projet, un historien, un cinéaste, une designer, en plus de quelques bénévoles.
Concurremment, il s’avérait nécessaire de compléter la transformation du garage de pompiers en salle d’exposition. À cet égard, une première salle fut aménagée pour recevoir l’exposition permanente et une seconde consacrée aux expositions temporaires.
Enfin, le 26 mai 2012, après deux ans de travail acharné, le MSL ouvre au public sa première exposition permanente. Plus de 200 personnes assistent au vernissage.
La suite des choses
L’exposition permanente d’avère un succès. Le nombre de visiteurs augmente lentement, mais régulièrement. Règle générale, les visiteurs se montrent surpris de la transformation d’une caserne de pompiers en salle d’exposition et s’étonnent d’une qualité d’exposition qu’ils ne s’attendaient pas à retrouver dans une institution muséale régionale.
Pour rendre hommage à celles et à ceux qui se sont illustrés d’une manière ou d’une dans la pratique du ski et s’assurer que les visiteurs locaux reviennent visiter le MSL, plusieurs expositions temporaires sont présentées, notons entre autres une première consacrée à Émile Cochand, le premier instructeur de ski du Québec, voire du Canada ; puis une autre dédiée aux jumelles Rhona et Rhoda Wurtele qui sont sans doute les athlètes, femmes et hommes confondus, ayant obtenu le plus de médailles dans les compétitions de ski alpin. Âgées de plus de 90 ans, elles pratiquent encore leur sport favori. Une troisième exposition est organisée en l’honneur d’Alexandre Bilodeau l’as du ski de bosses ; et, finalement, une autre exposition relate la carrière de Herman-Smith Johannsen dit Jackrabbit ouvreur de la célèbre piste Maple Leaf. Décédé à l’âge de 111 ans, il est devenu au fil des ans une icône pour ceux et celles qui pratiquent des activités de plein air.
D’autres expositions, celles-là itinérantes, parfois accompagnées d’une conférence ayant pour thème l’histoire du ski dans les Laurentides sont aussi présentées dans différentes municipalités ou encore lors d’événements particuliers.
Le programme éducatif destiné aux élèves des écoles de la région est complètement refondu et désormais peut, à l’aide d’une trousse, être réalisé dans les murs de la classe.
Un nouveau programme destiné aux clientèles adultes entre autres aux personnes âgées vivant en résidence est aussi élaboré.
Le MSL doit répondre à de nombreuses demandes d’information de la part de journalistes de la presse orale, écrite ou technologique ou encore de simples citoyens.
Le MSL a aussi recours à une archiviste professionnelle afin de poursuivre l’archivage de sa collection de documents.
Enfin, grâce à un appui financier accru de la part des institutions politiques et culturelles de la région, le MSL peut désormais élargir son offre de services.
Les honneurs
Au cours des dernières années, le MSL a remporté plusieurs prix qui témoignent de sa qualité :
- En 2012, on lui décerne une mention d’honneur dans la catégorie des programmes communautaires des prix d’histoire du Gouverneur général du Canada.
En 2013, le Conseil régional de développement de la MRC des Pays-d’en-Haut lui remet le Prix Mérite arts, culture et patrimoine. - En 2015 : la conservatrice de l’époque Marie-Ève Auclair reçoit le grand prix Jeune relève du Conseil de la Culture des Laurentides.
- Enfin, en 2018, deux chercheurs associés du MSL sont honorés par l’International Skiing History Association (ISHA) : Pierre Dumas remporte le prix Cyber Award9 pour son répertoire des sites de ski du Québec ; Michel Allard obtient une mention honorable au prix Skade pour son ouvrage Le cœur des Laurentides qui situe l’histoire du ski dans celle des Laurentides.
Conclusion
Depuis sa création en 1982 jusqu’en 2007, le musée ne comptait aucun salarié. C’est grâce au dévouement et au travail de plus d’une centaine de bénévoles que le musée a pu recueillir et conserver des documents et artéfacts portant sur l’histoire du ski dans la région des Laurentides. Sans leur persévérance, le projet quelque peu utopique d’un MSL logé de façon permanente dans un immeuble situé à un jeu de pierre du centre de Saint-Sauveur n’aurait jamais pu voir le jour.
Aujourd’hui, en plus de plusieurs bénévoles amateurs, le MSL peut compter sur une professionnelle de la muséologie à titre d’employé permanent, de quelques employés à temps partiel, de conseillers scientifiques ou administratifs ainsi que de plusieurs bénévoles. Il ne reste plus que le MSL soit agréé comme Musée ou un Centre d’interprétation avec collection par le ministère de la Culture et de Communications pour assurer sa pérennité comme lieu de conservation, d’exposition et de diffusion du patrimoine matériel et immatériel de la région des Laurentides où, rappelons-le, on ne retrouve aucune institution muséale reconnue vouée à l’histoire.
Bibliographie
- Cahier, no.10 de la Société d’histoire des Pays-d’en-Haut mai 1981, p 13.
- Allard, Michel (2017), Le cœur des Laurentides, Québec, Septentrion, p. 163.
- Wand, Elizabeth, Quisisana Ste.Agathe des Monts ,P.Q. s.l.n.d. p.31
- Soucy, Danielle (2006), Des traces dans la neige, Cent ans de ski au Québec, Montréal, Éditions La Presse, p.49 sq.
- Allard, Michel (2017), Le cœur des Laurentides. Québec , Septentrion, p. 164 sq.
- Dumas , Pierre (2018), Géo-répertoire des sites de ski du Québec, Musée du ski des Laurentides, http://www.museeduskideslaurentides.com/index.php?q=node/194
- Blanchard, Raoul (1938) , « Les Laurentides » Revue de géographie alpine , vol 26 no 26-1 p.28
- R. Viau cité par Serge Laurin (1989), Histoire des Laurentides. Québec, Institut de recherche sur la Culture p.587.
- Prix Cyber : Présenté pour la création d’un site Web qui contribue grandement à la préservation, la distribution et l’expansion des archives historiques de ski.
- Prix Skade : Présenté pour un travail exceptionnel sur l’histoire du ski régional ou pour un travail exceptionnel publié sous forme de livre qui se concentre en partie sur l’histoire du ski.